Lourdes, Kakuetta et l'océan!
C’est reparti pour quelques jours sur les routes. Quelques
vêtements et un peu de nourriture, le véhicule est prêt au départ. Direction
Lourdes. Le van glisse tranquillement sur le serpent de bitume, la ville se
dessine devant nous. Tout d’abord il faut trouver un lieu ou stationner.
Je tourne et je vire dans les rues et ruelles, zigzagant
entre les touristes, les pèlerins et les véhicules... aucune place à l’horizon
pour stationner « carpe diem » devant ce constat, nous décidons de rejoindre l’aire
de camping-car, à proximité de la basilique.
Aire de camping-car est un bien grand mot, pour un simple
parking, partagé avec les bus, ou nous pouvons passer la nuit pour 10 euros.
Nous choisissons quand même cette option.
Le gardien des lieux pour ne pas dire du temple nous regarde
bizarrement. Et voici la minute surréaliste ! Nous lui annonçons notre
intention de passer la nuit sur son parking. Il refuse... « vous n’êtes pas un
camping-car ». Euh, techniquement, non, mais le véhicule est aménagé. Nouveau
refus. « En quoi est ce différent ? » « Vous n’avez pas de w.c. »... Si un
camping-car est un véhicule équipé de w.c., nous entrons dans la définition ! « Hésitation
du gardien, et... “Ben non, ce n’est pas possible”
Phase 2, ma compagne entre en scène. Un peu agacée,
elle lui réplique que nous avons aussi la douche, une penderie, une cuisine, un
lit King-size et la télé (pour la télé je n’étais pas au courant, il faut que
je lui demande ou elle est planquée !) bon alors, tu veux ou tu ne veux pas, si
tu ne veux pas tant pis... Le gardien est embarrassé et finit par prendre les
dix euros. Fin du sketch.
La basilique est un édifice assez impressionnant, comme l’ensemble
de ce lieu. Depuis le haut, il y a une superbe vue sur le château. Ballade dans
la ville avant de retourner vers le parking, et là surprise !
Le quartier est envahi par toute sorte de bolides qui
attendent pour s’élancer dans une couse d’obstacles organisée sur le parking
voisin. Nous allons donc assister aux séances de qualification pour la course
de demain. Cerise sur le gâteau, toutes ces belles mécaniques stationnent sur
notre parking, pour la nuit.
Nuit sans problème, mais il faut quitter le lieu avant que
la course ne commence, sous peine de se faire coincer. Direction Saint-engrâce
et les gorges de Kakuetta.
Ce lieu est considéré comme un des plus sauvage et prestigieux
d’Europe. Pas besoin d’être un bon marcheur pour y accéder. Pour moi c’est un
défi, deux ans que je n’ai pas marché plus d’une heure, et sur le plat ! Mais
je compte bien arriver au bout de la ballade.Deux kilomètres de long, soit quatre, allez retour. Des
falaises, une végétation luxuriante, des rapaces... Coin idéal pour les
amoureux de la nature.
J’ai avalé avec grand plaisir ces quatre kilomètres, mais chaque montée est un calvaire, j’ai l’impression de gravir l’Everest ! des mois de chimiothérapie, cela coupe le souffle et les jambes ! Mais j’y suis arrivé !
La suite du voyage, c’est direction Arette la pierre Saint-Martin.
Paysage en chanteur, mais ça grimpe. Le van monte vaillamment, lentement mais sûrement.
Il est temps de redescendre pour trouver un coin pour la nuit.
Dans la vie, je dis souvent regretter les montées d’adrénaline
procurées par ma moto, mais là, je vais l’avoir ma montée d’adrénaline, car
tout ne va pas se passer comme prévu.
Le freinage est de moins en moins efficace et puis il y a...
l’odeur... acre, de plus en plus prenante. Dans une épingle à cheveux, un petit
arrêt semble possible... je me gare, et là....
Une intense fumée se dégage de mes roues ! Tout est brûlant,
à deux doigts de prendre feu. Pourtant plaquettes et disques datent de deux
mois. Nous décidons d’attendre, encore et encore, car la chaleur dégagée est
énorme !
Au bout d’une heure, la question se pose. Combien de
kilomètres à descendre, quelle pente, on y va ? Je me lance... frein moteur,
oublier les freins... c’est interminable, tension au maximum, si ça lâche !!!
Enfin la vallée ! Arette, parking, plus bouger. Je pense que
mes plaquettes sont fusillées, grillées plus exactement vu l’odeur.
Une nuit plus tard, nous pensons plus raisonnable d’éviter
la montagne et de filer vers la cote. Le freinage va mieux, sur le plat tout au
moins. Nous sommes sur le chemin du retour, en passant par Hossegor, vieux Boucau,
Moliets... la météo est estivale...
Mais tout a une fin, retour sans encombre à la maison...
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